, Les Espagnoles ont de l'esprit, de la gaieté, du bon sens, une vive intelligence, elles pourraient donc acquérir une certaine science. » Tombe alors le jugement définitif : « or c'est la rare exception, même dans l'aristocratie » ! Les auteurs en viennent maintenant au physique espagnol : « Les dissemblances entre les différentes races sont aussi nettement accusées au physique qu'au moral, et l'Espagnole conventionnelle, factice, que tout le monde se plaît à évoquer, n'existe qu'en Andalousie, sans toutefois répondre exactement au portrait traditionnel. » C'est le moment pour les auteurs, un homme et une femme, rappelons-le, d'apporter des informations particulièrement peu valorisantes pour l'homme, le mari en fait. On peut ajouter, comme trait général, que la femme espagnole de l'aristocratie et de la classe moyenne n'a pas d'existence personnelle. Jeune fille, elle est confinée au fond de ses appartements, dans l'attente du mari : le mariage, voilà le but, l'idée unique : si elle cherche à plaire, si elle met quelques coquetteries, dans sa toilette, c'est toujours en vue de la conquête de celui qui la fera vivre et lui donnera l'indépendance. Le mari une fois trouvé, très souvent la coquetterie disparaîtra : l'Espagnole trouve inutile de se contraindre plus longtemps, elle s'abandonne reste inactive et complètement ignorante des choses du ménage qu'elle croirait déshonorantes pour elle, elle tient à l'éducation qui n'admet pour les hommes que les arts d'agrément : ceux-ci pourtant ne sont guère utiles, car la vie familiale et intime est exceptionnelle dans ce pays

. Il and ». Du-peuple, Sont notamment évoquées les « femmes de la Vieille Castille et les Tolédades [?] renommées pour leur propreté, qui défie celle des femmes hollandaises ; leur simplicité n'exclut pas l'élégance, et rien de plus gracieux qu'une femme de Tolède si fraîche, si alerte et souvent si belle, car il y a des types merveilleux de noblesse et de régularité dans ce pays, où l'on voit à côté des femmes brunes, au visage large et un peu commun, des splendides créatures, grandes, élancées, blanches de peau et possédant des chevelures du blond le plus éclatant. » On terminera par la Madrilène, « la chula célèbre, est généralement d'un brun pâle, de taille moyenne, et plus gracieuse que belle. C'est la vrai Espagnole vive, toute d'impulsion, ne suivant que son caprice ou son coeur. L'amour maternel est chez elle aussi passionnée que tous les autres sentiments : c'est une vraie descendante des Maures. » Inutile de poursuivre. En revanche, il serait bienvenu de refaire un dictionnaire. Par exemple, un dictionnaire des femmes remarquables qui ont offert à l'espagnol le meilleur, une vie personnelle et intéressante à étudier. Elle a gardé les signes marqués des races et des siècles passés, et dans quelques parties de l

P. Jean, Tercer Seminario, Escuela Interlatina de altos estudios en lingüistica aplicada, 22-25 octobre, La lexicographie bilingue néolatine aux éditions Larousse. Histoire, Types et méthodes », dans La Lexicografia plurinlingüe Lenguas Latinas, pp.71-93, 2003.

P. Jean, Les Dictionnaires français, outils d'une langue et d'une culture, 2007.